A l'ère des mangas, le monde de l'animation en voie de numérisation s'affranchit des normes disneyennes. La production européenne s'accroît (plus d'une vingtaine de films finalisés ou en cours d'achèvement depuis l'année 2000), parallèlement aux actions de relance des instances communautaires. Le charisme de Kirikou ne serait pas étranger à ce regain, avec son succès sans précédent, autant en salles qu'en librairies ou en DVD. On parle d'un avant et d'un après-Kirikou, traduit en une trentaine de langues et distribué dans une quarantaine de pays depuis sa sortie française en salles en 1998.
«Kirikou 2» en 2005. Plongé dans un nouveau projet Azur et Asmar, un dialogue Nord-Sud d'une brûlante actualité bien que se situant dans un cadre moyenâgeux, Michel Ocelot, le père de Kirikou, avait d'abord mis son veto à toutes les suites et produits dérivés. Cédant bientôt aux sirènes de l'édition, il accepta de superviser deux petits albums. Encore un tabac qu'on lui demanda de reconvertir en «spéciaux» télé. Et pourquoi ne pas rajouter deux épisodes pour une sortie DVD ? Finalement, plutôt qu'un produit télé, Ocelot préféra réaliser un long métrage de cinéma, un second Kirikou... Ce sera, prévu en salles pour l'année 2005, Quatre Histoires de Kirikou, coréalisé avec Bénédicte Galup, une collaboratrice de longue date, qui pourrait même se prolonger sur les planches en comédie musicale.
Mais les travaux d'Ocelot se poursuivent entre Paris, Angoulême et Saigon (où s'effectue l'animation