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Libération
Critique

Hip hop star

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Sixième docu de la série sur le blues, «Godfathers and Sons» est consacré au rap. C'est le dernier avatar du film hip-hop, qui nourrit les vidéoclubs tout en alignant les succès commer-ciaux. Car, de la BOF à l'écran, le rap truste Hollywood.
publié le 30 juin 2004 à 1h15

Quand Marc Levin a commencé à travailler sur la réalisation de Godfathers and Sons, sixième volet de la série de films sur le blues, une foule de questions lui a traversé l'esprit : «Comment vais-je connecter cette musique qui m'a bouleversé quand j'avais 13-14 ans avec celle qu'écoutent les jeunes de cet âge aujourd'hui ?» La réponse n'a pas tardé à venir : après avoir lu un livre sur le blues, Chuck D, rappeur de Public Enemy, entre en contact avec Marshall Chess, héritier du célèbre label de Chicago qui a enregistré Muddy Waters, Howlin' Wolf, Chuck Berry, Bo Diddley... «Dans un e-mail, il me disait qu'il avait été ému par l'histoire de la famille Chess, raconte Marc Levin. Puis il a conclu : "Si vous travaillez sur un projet entre le blues et le hip-hop, j'aimerais en faire partie."» Le réalisateur tenait enfin son histoire : Godfathers and Sons filme la rencontre entre Marshall Chess, petit-fils d'un Polonais juif qui a grandi dans un ghetto de Chicago, et Chuck D, leader du groupe le plus militant de la cause noire de l'histoire du rap. Ce documentaire, qui suit les parallèles entre la vie des bluesmen et celle des rappeurs, vient grossir les rangs des films qui mettent en avant des acteurs ou des histoires issus de la culture hip-hop.

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