Telle cette scène rock n'en finissant plus de recycler le bruit blanc new wave à des trentenaires avides de Gloubiboulga Party régressive, le cinéma s'est découvert une nouvelle nostalgie. Arrivée en âge de pleurer sa jeunesse perdue, la génération qui avait 15 ans en 1980 se remémore l'âge d'or des films interdits aux moins de 18 ans (allant, grosso modo, du Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper au Bad Taste parodique de Peter Jackson).
Les patrons du cinéma d'aujourd'hui, souvent eux-mêmes issus de cette génération Vendredi 13, ont lancé l'exploitation du filon avec un remake juste regardable du classique de Hooper. D'autres sont à craindre, bizarrement souvent confiés à des Français (Assaut, de John Carpenter, refait par Jean-François Richet...).
Grain numérique. Au moment où George Romero, tricard depuis plus de quinze ans, n'arrive pas à faire financer le quatrième volet de son odyssée des morts, son ancien producteur et ami, Richard P. Rubinstein, s'est laissé convaincre de mettre en chantier une nouvelle version de son chef-d'oeuvre, Zombie, confié à un pubeux britannique, Zack Snyder, qui n'en a gardé que les éléments décoratifs : les morts reviennent à la vie, ils ont faim, un groupe de survivants est coincé dans un centre commercial.
Images stroboscopées, grain numérique, zombies démultipliés en 3D, le jeu vidéo semble ici la seule référence. Débarrassé de toute la réflexion sociale, morale et politique qui faisait la force de l'original, ce zombie n'est plus qu'u