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Libération

Sofia Coppola Inc.

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publié le 14 juillet 2004 à 1h26

Il y a déjà longtemps que la notion d'auteur est devenue un label, dont on certifie parfois vainement un film ou une oeuvre. Mais le label d'auteur peut-il devenir lui-même une marque ? C'est la question que Sofia Coppola ne se pose pas : elle vend son nom à des industriels qui s'en servent comme d'une marque et qui vendent à leur tour sous ce nom leurs produits. Et elle produit elle-même certains objets qu'elle signe avant de les vendre. Il y a d'abord l'enseigne Heaven 27, boutiques globalisées dont elle est la marraine intéressée et qui, de Tokyo à Los Angeles, diffusent les lignes de produits Milkfed, concepteur nippon très tendance qui voudrait être aux jeunes femmes ce qu'Hello Kitty est aux fillettes et pré-ados. Inspirés par la muse cinéaste ou sélectionnés par ses soins, les produits Milkfed vont du T-shirt au rouge à lèvres en passant par la trousse de toilette. Ils rejoignent la cohorte d'objets fashion et de gadgets vulgaires déjà marqués du sceau Sofia Coppola, comme le sac de voyage Marc Jacobs, l'actuel styliste Vuitton (article disponible sur e-bay), les taies d'oreiller, les culottes en pur coton, ou les chocolats en forme de bouchon de champagne. La plupart de ces babioles sont en vente sur le site marchand de Sofia Coppola elle-même, sofiamini.com, qui orchestre ces temps-ci une grosse promo autour du dernier-né : le vin blanc mousseux Sofia, présenté en canettes et qu'il est recommandé de boire à la paille...

A propos d'alcool, on n'oubliera pas que le pèr