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Libération
Critique

L'assassin opère à St-Germain

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publié le 11 août 2004 à 1h44

Dans un train, après quelques échanges sympathiques, un type demande à un autre de lui rendre le service de tuer sa femme. L'exécuteur et la victime ne se connaissant pas, le contrat ne risque pas de susciter les soupçons. Si un tel démarrage ne vous rappelle rien, il faut vous débrouiller pour voir l'Inconnu du Nord-Express, thriller hitchcockien de la cuvée 1951, adapté du premier roman de Patricia Highsmith. A Paris, vous pouvez même vous l'offrir sur grand écran : le film vient d'être repris à Paris, au Grand Action.Pour l'heure, néanmoins, puisque nous en sommes au commentaire des nouveautés de la semaine, on vous parle de Je suis un assassin, thriller inspiré d'un autre auteur policier culte, Donald Westlake, et signé Thomas Vincent.

Délire. A part le début, les deux films ne se ressemblent pas. Et si celui de Vincent s'appelle Je suis un assassin au lieu du Contrat (titre du roman noir de Donald Westlake), c'est peut-être parce qu'il ne ressemble pas totalement non plus à ce dernier. Enfin, pas à la lettre. Thomas Vincent s'est beaucoup fait remarquer, en 1999, avec Karnaval : Sylvie Testud + Amar ben Abdallah + Clovis Cornillac + le carnaval de Dunkerque = un regard naturaliste salué par la critique. Je suis un assassin ne ressemble pas non plus à Karnaval, sauf par un certain côté carnavalesque (au figuré). Il a le même coscénariste, Maxime Sassier, mais quant au naturalisme, on est loin du compte. Transposé en France et situé dans le milieu de l'édition, le film s'o