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Libération
Critique

Une «Enquête» à enterrer

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Avec Clavier et Reno, une adaptation foirée de la BD de Pétillon.
publié le 6 octobre 2004 à 2h26

Le retour de Jack Palmer en Corse ! C'est ce que promet l'affiche tirée du dessin de Pétillon, à l'entrée du cinéma Bonaparte à Ajaccio. Deux semaines avant la sortie nationale, dix copies de l'Enquête corse circulaient déjà sur l'île. Un bon «coup» commercial, au vu des centaines de personnes qui se bousculent aux cinq séances quotidiennes de l'Enquête corse. «Aussi fort que Titanic», assure Charles-Marie Casalonga, dont la famille est propriétaire de la salle du cours Napoléon depuis trois générations.

Toute la Corse, théâtre de la BD de Pétillon et de sa version cinématographique signée Alain Berberian, a couru les avant-premières organisées sur l'île dès la mi-septembre. Christian Clavier (alias Palmer au cinéma) a même déplacé pour la circonstance son «ami» Nicolas Sarkozy qui a eu droit à une standing ovation à Porto Vecchio !

Il y a trois ans, l'Enquête corse de Pétillon avait fait un tabac dans l'île, rappelant que la moquerie, la magagne, y est un art très prisé. Même sur des sujets explosifs. René Pétillon avait su en jouer en touchant souvent juste, sans blesser personne. Les Corses avaient apprécié.

Sourcil sarkozien. Cette fois-ci, est-ce Jack ou Jacquouille qui a fait la traversée ? Clavier la tente sobre pour faire le détective : il évite Colombo, n'ose pas James Bond. Troque l'horrible chapeau de Jack pour un Palm, le vieil imperméable trop long pour un costard de lin beige et affiche un sourcil quasi sarkozien. Exit donc le nabot aux yeux blancs de Pétillon qui