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Libération

«Memories»

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par BAYON
publié le 17 novembre 2004 à 3h02

Memories (titre «français» d'I Inside) propose une énième variation sur un thème de prédilection du cinéma, pas seulement américain ni strictement populaire : la vie des morts. Chaque fois que le cinéma, comme la littérature, nous parle disparus, trépas, revenants, coma (6e Sens, Memento, Angel Eyes, Peter Ibbetson), nous sommes émus.

La variation du jour n'est peut-être pas la meilleure de la série, comparée aux fleurons Effet papillon ou Identity ­ une copine loubarde n'hésitera d'ailleurs pas à nous scier le coup à la fin, disant : «Qu'est-ce que c'était nul !» Mais tel quel, le micmac de réanimations, drains, hôpital hanté, frères ennemis et autres tunnels spatio-temporels en IRM, nous va, la tête d'affiche (fracturée) se prêtant bien à la projection émotive.

Ryan Phillippe, pour ne pas le nommer, est un acteur américain des plus atypique. Tête d'éternel garçon blond, Mathew Ryan Phillippe (parfois crédité ainsi) a fait deux enfants à sa femme Reese Witherspoon, qu'il connut Valmont d'un coupable Sexe Intentions (Liaisons dangereuses de pacotille où la «Blonde revancharde» faisait mal Cécile de Volange), et n'apparaît, peu, à l'écran, qu'à bon escient. Citons The Way of The Gun, western avec Benicio Del Toro ; Gosford Park ; AntiTrust, thriller où Tim Robbins joue un Bill Gates cybertueur ; en attendant Dorian Gray, dont Phillippe est aussi producteur.

Les défauts de Memories, s'il faut les pointer, concernent d'abord ses rôles féminins ; les hideuses compagnes du héros orp