Un ponte de la politique a été sauvagement assassiné par sa maîtresse, manufacturée 100 % cybernétique. Batô le cyborg, mi-homme mi-machine mais balèze, mène l'enquête. Tel est le thème de ce fait divers de l'an 2032 traité image par image. Un film d'animation à la fois hyperréaliste et fantastique, associant le dessin bidimensionnel à l'imagerie de synthèse.
Robots en rébellion. Sélectionné en compétition à Cannes en même temps que le Shrek 2 de DreamWorks, bénéficiant d'un accord de distribution avec le même producteur californien, Innocence de Mamoru Oshii, est lui-même le second volet de son glorieux Ghost in the Shell, librement adapté d'un non moins fameux manga éponyme de Masamune Shirô.
Les fans de la japanimation auront plaisir à retrouver leur détective favori, monumental et morose, confronté à d'autres crimes perpétrés par des robots en rébellion, possiblement manipulés par une puissance étrangère. Des forfaits énigmatiques et difficiles à élucider dans un environnement techno-futuriste. Fidèle au style urbain de son premier opus, qu'il qualifiait de «gothique chinois», Mamoru Oshii a cette fois trouvé en partie son inspiration dans la métropole new-yorkaise (combinant les hauteurs de Manhattan au pittoresque de Chinatown). Devisant sur la condition humaine (ou machinale) avec son adjoint Tagusa (à 90 % en chair, donc représentatif du spectateur moyen), notre baroudeur plusieurs fois blessé puis bardé de prothèses n'en demeure pas moins en quête d'un amour impossibl