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Libération
Critique

Courts de portraits à Vendôme

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La 13e édition d'Images en région propose certains des courts métrages initiés par Arte et Hatari: enfin du neuf.
publié le 8 décembre 2004 à 3h23

«Images en région» n'est probablement pas le nom de festival le plus sexy sur la planète. Ni Vendôme une bourgade hyperfunky. Il s'y déroule pourtant jusqu'à vendredi, un des panoramas les plus complets de l'état du court métrage en France, traquant la forme courte jusqu'à ses dénivelés : installation, film d'art, animation, trouées expérimentales, clips... Une double compétition (française et internationale) met en lice des films ayant reçu le support financier d'une région (soit quasiment tout le cinéma en train de se faire). Jeudi soir, Martin Wheeler, qui a signé la musique sismique d'Adieu, donnera un concert performance et, chaque jour, on peut suivre en boucle dans une des salles dédiées aux installations les Conversations de salon de Danièle Arbid, déjà primées dans sa version «film» à Locarno, mais ici présentées dans une configuration inédite (trois écrans simultanés) où la cinéaste a rendu volontairement inaudibles les trois films tournés dans le salon de sa mère, les paroles de ces dames libanaises se superposant pour ne plus devenir qu'un piaillement déchaîné des plus comiques.

Surtout, cette 13e édition tire un bilan provisoire de la série Portraits, chantier initié il y a bientôt deux ans par Franck Beauvais pour Arte avec les films Hatari (Jérôme Larcher et Michel Klein). Le projet : proposer à quinze cinéastes (1) de fournir un film court, le plus libre qui soit, avec pour seule contrainte de devoir interroger la notion de portrait filmé. Magie blanche, on no