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Libération
Interview

«Je suis un fils de la télévision»

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Rétro. John Landis, célébré au festival de Turin, raconte sa découverte du cinéma et ses débuts :
publié le 8 décembre 2004 à 3h23

Quinquagénaire au rire tonitruant, John Landis vient de recevoir de Giulia d'Agnolo et Roberto Turigliatto l'honneur d'une belle rétrospective lors de la 22e édition du festival de Turin. Vingt et un ans plus tard, on a ainsi pu redécouvrir An American Werewolf in London, pionnier du film d'épouvante comique. Fan du film, Michael Jackson demanda à Landis de recréer immédiatement la même atmosphère pour son clip Thriller.

Après des années 80 sur les chapeaux de roue, avec notamment le succès des Blues Brothers, les années 90 ont été plus difficiles. Aujourd'hui, Landis vient de finir la réalisation de Slasher, l'histoire d'un représentant de voiture hors du commun, de passage à Memphis pour une vente monstre de voitures d'occasion.

On vous présente souvent comme un réalisateur de films populaires ?

Bien sûr. Je suis né à Chicago dans les années 50. En fait, je suis un fils de la télévision ! J'ai vu tous les films des années 20 et 30 à la télé quand j'étais gosse. Il y avait même une émission, le One Million Dollar Movie, qui choisissait chaque soir un film. Les plus populaires étaient rediffusés quatre fois le samedi. Vous imaginez ! J'adorais ça. Je me suis gavé de films comme Godzilla, King Kong, le Magicien d'Oz, l'Homme-Loup, Chantons sous la pluie. L'émission utilisait en générique la musique D'autant en emporte le vent, et quand j'ai vu le film, au cinéma, je me suis écrié : «Hé, mais c'est la musique de la télé !»

Quand le cinéma vous a-t-il happé pour de bon ?

A 7 ans. Nous étions allés voir en famille le Septième Voyage de Sinbad, de Nathan Juran, au Crest Theatre sur Westwood Boule