Une semaine après que se sont éteints les derniers feux du sommet de Davos, on continue à se demander ce que Sharon Stone, Richard Gere, Angelina Jolie, Bono, Lionel Ritchie, Peter Gabriel, Youssou N'Dour, Gérard Depardieu et Carole Bouquet pouvaient bien y faire. Tous n'y étaient pas d'un même mouvement concerté et sous les mêmes alibis, mais le résultat est bien là : le sommet de Davos 2005 restera comme celui où le show-biz mondial s'est fait une place parmi les décideurs de la planète économique. Il existe même désormais des agences de relations publiques spécialisées dans ce trafic d'invitations de célébrités. Du coup, la couverture médiatique d'un événement très relatif comme Davos y a gagné une surface nouvelle, celle de la presse people et affiliée, qui a multiplié les «reportages» sur ces sommités au sommet avec une foison de photos inutiles : fourrures, traîneaux, boutiques de luxe et chalets...
Bien évidemment, pour la plupart, ces vedettes ne sont pas venues à Davos pour s'afficher en complices officielles du capitalisme libéral mondialisé. Elles ont prétendu à l'inverse agir en célébrités militantes, en lutte et en doudoune contre l'égoïsme des pays riches. Et c'est pour mieux attaquer de front les maîtres du monde, pour combattre sur leur terrain les meilleurs représentants de l'injustice mondiale, que nos stars ont courageusement partagé avec eux leurs palaces alpestres.
L'image d'une Sharon Stone (1) impeccablement décoiffée, en col roulé beige, haranguant une