Clermont-Ferrand correspondance
Le 27e festival du court métrage de Clermont-Ferrand s'est clos, samedi, dans une atmosphère de catharsis. Histoire de faire oublier le tranchant d'un Mathieu Amalric, version 2004, qui avait refusé d'attribuer le grand prix national devant l'«absence d'inventivité» des réalisateurs sélectionnés, le jury 2005 a donné dans la réconciliation autour de la grande famille du court métrage. Non seulement les prix étaient au rendez-vous (1), mais les satisfecit tombaient à chaque intervention : «Beaucoup de bons films», aux yeux de l'auteur et scénariste Azouz Begag, membre du jury national. «Tout ce qu'on peut demander au cinéma», verdict transmis au nom du jury international par Keren Yedaya, la cinéaste israélienne, à propos du percutant l'Autre Rêve américain, film mexicain, sacré grand prix international. Jusqu'au ministre Donnedieu de Vabres qui, lors de sa visite le premier jour du festival, a promis de «développer le soutien au court métrage».
Côté public, on s'est serré les coudes, luttant contre la neige en début de semaine et s'accommodant du parcours chaotique imposé par les travaux du futur tramway. Bilan satisfaisant : 130 000 spectateurs pour 175 films en compétition (400 au total), contre 134 000 l'an dernier. Et cette année, les spectateurs se sont montrés curieux : la sélection Labo (nouvelles images, numériques, expérimentales) a attiré la foule. De même que la rétrospective du court norvégien : 7 000 entrées pour les cinq programmes