Relâche toute : de la direction d'acteurs aux clichés caribéens, de l'action éteinte à la star flapie, Coup d'éclat est un film cossard, Dr No sans ordonnance contre Goldfinger sans doigté ni sexe (les deux bombes au menu donnent envie de pioncer). Navet à navires, cela aligne deux hors-bord, deux yachts, deux dinghys et un paquebot de croisière recelant le «diamond forever» à voler.
Cette flemmardise a néanmoins quelque vertu. Ainsi, la réflexion sur l'ennui qu'elle impose. Entre homard et farniente, un ennui inouï mine visiblement Pierce Brosnan. Des gags réveillent l'emmerdropie en oeuvre ; citons un quiproquo pédé avec Woody Harrelson ; ou le coïtus interruptus de ce dernier, lâchant (faute de mieux) : «Je viens juste d'ôter mon bandeau ! Donne-moi trois minutes» (la partenaire : «T'as pas honte ?»; et Woody, du coup : «Bon, deux !»).
Trois situations ou formules ne sauvent pas la publicité déguisée Sideways de l'ennui mortel de sa réalisation road-movie semainier, ni d'un casting au diapason de sa laideur manifeste.
Résumant cette vulgarité, le héros Miles. Prof-poète frustrégras, égocentrique geignard, de 25 à 60 ans, Miles est un poivrot saoulant à la veulerie inouïe, volant sa maman pour boire.
Lui faisant heureusement pendant, ainsi qu'à toute la muflerie fast food beurrant ce navet vinassier qui se rêve oenologique à coups de galimatias gouleyant sur le cabernet US : le pote Jack. Seul recours d'un film avilissant, ce sosie de Schwarzy élève l'intellectualisme bido