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Libération
Critique

Olmi, Kiarostami et Loach valent le billet

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Bonne surprise à la 55e Berlinale: «Tickets», coréalisé par l'Italien, l'Iranien et l'Anglais, n'est pas un film-gadget.
publié le 16 février 2005 à 0h36

Frisson sur la Berlinale ! Hier mardi, les projectionnistes des salles du multiplexe CinemaxX, où sont montrés les trois quarts des films, menaçaient de faire grève et le faisaient savoir en défilant au milieu des festivaliers. A en croire le tract des manifestants, un projectionniste des salles CinemaxX gagnerait 1 098 euros brut par mois à plein temps. De quoi s'énerver en effet. En attendant la suite des événements, cette démonstration fait souffler un peu de real-politik dans un festival qui en manque.

Mitterrand-Kohl. La réaction de la plupart des journaux allemands au Promeneur du Champ-de-Mars (Libération d'hier), un des films représentant la France dans la compétition officielle, est à cet égard symptomatique. Outre le caractère franco-français de l'entreprise («que penserait-on de nous si on avait réalisé un pareil film sur Helmut Kohl ?», s'interrogeait un confrère allemand à la sortie de la projo), beaucoup de commentateurs, fins connaisseurs des films précédents de Guédiguian, ne comprennent pas que, sur un personnage aussi singulier que Mitterrand, le film ne propose aucun point de vue politique. D'autres, plus cruels, soulignent qu'il y a un problème qui s'appelle Jalil Lespert, incapable de donner consistance au personnage du jeune journaliste. Enfin, la rumeur court à Berlin que Darry Cowl avait été pressenti dans le rôle de Lionel Jospin et que l'ex-Premier ministre s'y serait opposé. Nous voilà bien loin de l'Estaque. Trop loin ?

Sinon, coup