On parle du retour en grâce de Robert De Niro. Certes pas avec Trouble Jeu. Cent fois réchauffé, ce Psychose saucé d'Autres et Godsend à la noix de coco gorifique peine à tenir la route de l'angoisse. L'ambiance n'est pas mal d'abord, pendant une moitié du film où il ne se passe rien justement, Hide and Seek (titre original) : «Cache-cache»... Mais du moment où l'on se demande comment ils vont se tirer de là «Frankie» compris , c'est cuit ; jusqu'au pff final qu'on ne lâchait pas à la fin du Machinist.
Pour rester dans le morbide, l'épisode mnésique Final Cut exploite un sujet autrement digne, à la K. Dick : le héros, embaumeur futuriste doublé de «mangeur de péchés» classique, est «monteur». Incinérateur de cadavres revu Strange Days, il remonte les vies passées qu'on lui confie.
Pour ce faire, notre monteur dérushe les perpétuités de vision subjective réalisées par la population concernée implantée. D'où double cas de conscience : à absoudre les morts de leurs vies au «montage» ; à implanter aux nouveau-nés qui n'en peuvent mais un surmoi espion.
Robin Williams le monteur a une voix prenante et confirme (contre certaines préventions) son étoffe dramatique, ici adaptée au décor en demi-jours boisés à la fois immobiles et lugubres.
En larron, Jim Caviezel, Monte-Christ qu'on revoit vivant pour la première fois depuis sa mort dans le passionnant péplum de Gibson. Sa barbe bizarre tire Jésus au musulman Ben Laden. Au total: faute de développements et de dénouement, l'argu