Team America : World Police arrive précédé du raffut polémique ayant entouré sa sortie outre-Atlantique, provoquant la colère aussi bien des conservateurs que des libéraux. Matt Stone, créateur (avec Trey Parker)de South Park , qui cosigne ce film satirique sur la crise contemporaine du terrorisme mondialiste, a déclaré pour faire bonne mesure : «On ne sait rien de la politique étrangère, on ne sait rien sur rien.»
«Bullshit» bizarre. On a peine à le croire, d'autant que le film sait très bien au contraire contre qui il s'excite et avec quelles armes. Simplement, le bullshit radicalisé du duo finit par faire bizarre au regard de la situation actuelle qui appelle en guise de commentaire, fût-il ravageur, autre chose probablement qu'un tombereau de vulgarités tous azimuts. Utilisant non plus le dessin animé mais les marionnettes, dans un esprit proche de la série culte Thunderbirds, Parker et Trey racontent comment un acteur de music-hall est recruté par l'équipe d'agents secrets de la Team America afin d'infiltrer un réseau ennemi mené par Ben Laden et Kim Jong-il.
Parodiant à la fois Mission : impossible et tous les films de guerre ou d'action à la con (les Jerry Bruckheimer en particulier, tels Pearl Harbour), le film s'ouvre sur la dévastation de Paris par la fine équipe américaine (la tour Eiffel, le Louvre et l'Arc de triomphe éclatés) sous prétexte de choper Ben Laden et quelques mollahs en goguette. La suite transporte la gabegie au Caire, avant déplacement vers la Corée