Le public de Stage Beauty est curieusement pédé. La pièce de théâtre filmée qui suit, en costumes et tirades, traite de fait de transsexualité, via le travestissement au coeur de la chose théâtrale.
Au moment où commence l'intrigue (XVIIe), les héroïnes de tragédie (Othello, en l'espèce) sont obligatoirement jouées par des hommes en robe. On voit l'un de ces feminelli locaux à succès bramer en Desdémone puis faire l'amour avec le duc de Buckingham qui aime «mourir» dans son fondement en lui fourrageant la perruque.
L'entrée sociohistorique du film est la fin du monopole viril inepte, édictée par le roi Rupert Everett. Une intrigue amoureuse tordue, entre le héros efféminé bien monté Billy Crudup et la féministe androgyne Claire Danes, noue l'affaire. La fin, de sexe indéterminé, est à la hauteur du spectacle, de qualité.
Elektra présente a priori un intérêt nul, tels Constantine et consorts US d'infraculture comics filmée. Ramenée à la vie par miracle, elle erre, femme de fer aux pouvoirs inadéquats. Comme elle tue pour vivre, son sensei la vire du dojo. A l'instar des yogis gymnosophes du mythe alexandrien «revenus de tout», Elektra ne reviendra à elle que perdue. Bon, bon, bon.
Le semblant d'intérêt par défaut d'Elektra, c'est Jennifer Garner. En aberrante petite tenue de combat SM rouge, elle peut évoquer Julie Christie, nez un peu bugné, lèvre hautaine, frange loubarde. Cette plastique tueuse à daguettes, dans le contexte de stupidité samouraï «kill-billiaire», renvoie une