Hongkong envoyé spécial
Au détour d'une rue du centre de Hongkong, la semaine dernière, Zhou Xun, la ravissante actrice de Chine continentale, connue pour ses rôles dans Suzhou River et Balzac et la petite tailleuse chinoise, tournait une scène sous le regard de quelques badauds. Hongkong est l'une de ces villes où les tournages font partie du paysage.
La réalité de l'industrie du cinéma hongkongais est, elle, moins glamour, avec une production passée de 300 films par an aux temps mythiques du kung-fu, à cinq fois moins aujourd'hui. Pour tenter de refaire de l'ex-colonie britannique redevenue chinoise une plaque tournante asiatique, un coup de jeune a été donné au Festival du cinéma de Hongkong, qui a coïncidé cette année avec sept autres événements professionnels, dont un marché du film (Filmart), et un forum financier dans le but de «marier» auteurs et producteurs.
Potentiel créatif. Les différents organisateurs ont fait des Français leurs invités d'honneur année de la France en Chine oblige. Et l'industrie hexagonale a joué le jeu, envoyant une délégation d'une soixantaine de personnes, la plus importante du Filmart transformé en vitrine du cinéma tricolore. Derrière la locomotive Un long dimanche de fiançailles de Jeunet, environ trente films étaient présentés.
La France voudrait attirer une partie du cinéma hongkongais, à l'image de 2046 de Wong Kar-wai, une coproduction tricolore, mais surtout celui de Chine continentale dont le potentiel créatif est immense. «Le cinéma