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Libération

Cannes, sûr de ses valeurs

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La 58e édition va faire la part belle aux pointures du cinéma d'auteur.
publié le 20 avril 2005 à 1h51

Au petit jeu des pronostics, le résultat n'a pas bouleversé les attentes. Comme prévu, pas mal de «grands noms» sont du voyage : David Cronenberg, les frères Dardenne, Atom Egoyan, Hou Hsiao-hsien, Jim Jarmusch, Gus Van Sant, Lars von Trier et Wim Wenders. Il faut croire que cette galerie se décline au masculin : aucune réalisatrice cette année en compétition ! En zakouski hors compétition, un nouveau (!) Woody Allen (Match Point) et le dernier épisode (c'est promis ?) de la Guerre des étoiles (Revenge of the Sith) de George Lucas. Exit les documentaires, après la palme discutée à Michael Moore l'an dernier, et aucun film d'animation, deux genres pourtant devenus de rigueur dans les grands festivals internationaux. On note une invasion d'anciens combattants de la palme d'or, puisque, outre le président du jury Kusturica, deux fois palmé, la sélection réunit pas moins de cinq ex-lauréats. Sauras-tu les reconnaître ?

A vue de nez et sans présumer des films eux-mêmes, les «auteurs» semblent tous persévérer dans leur genre propre. Pour l'exemple, on n'est pas vraiment surpris qu'un Cronenberg intitule son nouveau film A History of Violence. Idem Dardenne qui, après le Fils, font l'Enfant. Lars von Trier, lui, avec Manderlay, largue la suite de Dogville, Hou Hsiao-hsien propose avec un certain aplomb une balade dans sa propre filmographie (The Best of our Times) et Gus Van Sant clôt sa trilogie expérimentale sur l'adolescence, après Gerry et Elephant, par Last Days, évocation des