Le coefficient d'emmerdropie de Miss FBI n'est pas maximal mais on doit à la vérité de dire que, s'ambitionnant d'une extravagance trépidante, c'est une comédie policière fort passablement drôle et enlevée.
Pour commencer, Sandra Bullock, qu'on eût jurée jusque-là du bon côté du sex appeal, se révèle hideuse; qu'elle ressemble en flic de charme trait pour trait à Michael Jackson est patent et pénible. Si l'on ajoute à cela que le film, entre un second rôle visagiste inverti jusqu'à la tignasse et une fliquesse noire hommasse, se focalise bientôt sur un «Mme Arthur» local, on tient déjà un coin du problème.
Le clou du spectacle foiré malgré un gros effort de strass, platform-boots, jeux d'eau, coups de canon, effets de foule, rimmel, rose met en scène les deux personnages féminins (si peu) s'escrimant à singer fumeusement (avec fumigènes) des travelos singeant la bombe sexuelle de prédilection des transsexuels (avec Dalida et Cloclo): Tina Turner (en soi plus trave que nature dans ses exercices célèbres de micro-lingus hirsutes sur l'air putassé de Proud Mary). Le happy end n'en est peut-être pas tant un.
Par comparaison, Akoibon est au moins une curiosité. Les personnages somnambuliques parlent et jouent en Marguerite Duras. D'ailleurs, pli télé maison aidant (Edouard Baer) et huis clos (un hôtel dans une île), c'est du théâtre filmé. Jusqu'aux chichis distanciés pirandelliens, sur la fin qui ne sait plus trop comment s'en sortir.
Soit Six personnages en quête d'auteur do