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Libération

Montréal, OK Corral

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publié le 20 avril 2005 à 1h51

2005 promettait d'être l'année du renouveau à Montréal, avec un rendez-vous cinématographique remplaçant le Festival des films du monde (FFM, créé en 1977), déclinant et décrié autant pour sa programmation que pour la gestion contestée et autocratique de son président-fondateur, Serge Losique. L'organisation de ce Festival international de films de Montréal (FIFM, voulant redonner à la métropole québécoise une aura internationale) a été confiée en décembre à l'Equipe Spectra, déjà en charge du Festival de jazz et des Francofolies de Montréal ­ mais novice en cinéma. Pour pallier cette inexpérience, les bailleurs de fonds publics de l'industrie ­ Téléfilm Canada et la Société de développement des entreprises culturelles (Sodec) ­, à l'origine du nouvel événement, ont demandé à l'Equipe Spectra d'engager des discussions avec le Festival du nouveau cinéma (FNC), le doyen reconnu et apprécié du genre, qui fait la part belle au cinéma d'auteur et aux nouvelles technologies. Trois mois plus tard, c'est la confusion la plus totale ­ et la guerre ouverte entre les trois festivals internationaux. Le FFM refuse de disparaître et multiplie les attaques, judiciaires et personnelles. Contre Téléfilm Canada et la Sodec, qui ont retiré leur soutien financier au profit du FIFM. Contre l'Equipe Spectra, pour usurpation de nom et de mandat. Et contre le délégué général, Moritz de Hadeln, ex-programmateur ­ discuté ­ de la Berlinale et de la Mostra de Venise, qui a traité Serge Losique d'«Al C