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Libération
Portrait

Bon karma.

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Anapola Mushkadiz, 21 ans, globe-trotter bouddhiste, fait ses débuts d'actrice dans «Bataille dans le ciel».
publié le 16 mai 2005 à 2h11

Anapola Mushkadiz a une chose en commun avec Chloe Sevigny : dans Batalla en el cielo, elle taille une pipe, longuement et en gros plan, comme la blonde Américaine il y a deux ans dans Brown Bunny. La comparaison s'arrête là. A l'écran déjà : là où Chloe honorait la bombe Gallo, Anapola se charge d'un bonhomme ventripotent. Et dans la vie : pas grand-chose à voir entre la brunette au look gentiment hippy chic qui fait la bise à tout le monde, et la liane blonde et diaphane connue pour sa science de la fringue vintage, et qui, en 2003, passait furtivement sur la Croisette.

Le visage joliment pailleté, ses dreadlocks arrimées en un chignon, comme dans le film, elle parle vite, de cette voix éraillée qui tempère son côté «mignon». «Le plus difficile à jouer n'a pas été la fellation, mais l'acte d'amour avec Marcos : c'était ma deuxième scène, et je savais qu'après tout serait plus facile, notamment sucer un truc en plastique. Heureusement, Carlos Reygadas était extrêmement prévenant, m'a laissé du temps... Il fallait que je monte nue sur cet homme que je connaissais à peine ! Moi qui ai tendance à laisser mon esprit vagabonder, je n'ai jamais été aussi concentrée. Et, de même que les gens ont l'impression que la scène a effectivement eu lieu, j'ai eu la sensation d'avoir vraiment fait l'amour.»

Aisance. Sinon, jouer nue ne lui a pas posé problème : «Pour moi, le corps, c'est beau et je crois que dès lors que vous pouvez vous montrer nue à quelqu'un, vous pouvez parler de tout, vo