Menu
Libération
Interview

«Je retournerai en vidéo».

Article réservé aux abonnés
publié le 16 mai 2005 à 2h11

«Pour les besoins de l'histoire, Caché est entièrement tourné en vidéo, ce qui a posé d'énormes problèmes techniques. Le mixage a pris beaucoup de temps : le matériel est encore très imparfait et, au bout d'un moment, la caméra surchauffe, se met à produire un bruit qui parasite le son... Ça suppose ensuite un gros travail de nettoyage.

Malgré tout, je sais que je retournerai en vidéo : c'est le support de demain, et d'ici dix ans la technique aura fait des progrès phénoménaux.

J'évoque les ratonnades à Paris en 1961, que j'ai découvertes grâce à un documentaire. J'ai aussi utilisé des extraits de JT diffusés pendant la période où nous avons tourné : l'Irak, la Palestine, sont venus faire écho à l'Algérie... Tout le film est un jeu de poupées russes.

Le sujet de Caché est le sentiment de culpabilité

que tout le monde a, notamment nous, les riches Occidentaux, envers le tiers-monde, mais aussi les individus face à des événements de leur vie. Qu'en fait-on après ? C'est une question de choix, de morale, de responsabilité.

Le sport revient dans mes films, évocation du besoin d'être toujours en compétition.

D'ailleurs, ça touche à tous les domaines : là, le fils fait de la natation, mais au départ le script prévoyait qu'il joue de la flûte.

Je suis très fidèle aux acteurs car je pense que c'est plus facile de tourner avec des gens avec lesquels je me suis bien entendu... J'ai l'habitude de dire qu'il est plus agréable de faire un film avec Haneke que de le voir.

J'écris les scénarios en