La question d'un renouveau du cinéma allemand ne se pose plus depuis pas mal de films. Et Christoph Hochhäusler, qui a contribué à cette renaissance avec Milchwald (Bois lacté, 2003), nous le confirme avec Falscher Bekenner. Une histoire sombre où l'on découvre Armin, un adolescent qui, par le biais des souterrains secrets dont un festival a la clef, semble un cousin germain du Blake du Last Days de Gus Van Sant. Un jeune homme interdit qui, tout en s'incrustant dans sa famille de petits-bourgeois sympas en attendant un premier emploi, habite la face cachée de sa vie. Une lune froide peuplée de motards fantômes et de sexe expéditif dans les toilettes d'une aire d'autoroute.
En tout cas, c'est ce qu'il croit, et qu'aucune image du film, douteux au sens positif, ne dément ou ne confirme. De même pour sa petite amie, Katja, très jolie blonde qui est plus probablement la girlfriend d'un autre. Jusqu'à ce qu'il soit le témoin oculaire d'un accident automobile ayant coûté la vie à une huile locale. Et dont il décrète, drogué d'une de ses «fausses confessions» que suggère le titre du film, qu'il est la cause.
Tout l'intérêt de Falscher Bekenner est suspendu au fil ténu des «peut-être». L'incertitude gagne en synchronie, aussi bien le regard du jeune Armin que les yeux du spectateur. Pour exemple, une saynète où Armin, profitant de l'absence de ses parents, ramène à la maison un inconnu tout cuir qui ne tarde pas à l'enculer comme il faut contre la cloison de sa chambrette. En matière