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Libération

La palme Dior aux moines des îles

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La maison de luxe, en manque de glamour, pourra aller noyer son chagrin à l'abbaye Saint-Honorat.
publié le 21 mai 2005 à 2h16

Il nous fit plaisir, l'autre matin, de grimper au septième étage du Majestic, pour pénétrer dans les trois suites qu'occupe la maison Dior, de Paris. Pas gêné, à peine arrivé à Cannes, Dior déroule sa moquette dans les chambres, repeint les murs, bref, recrée un showroom, style avenue Montaigne. On espère que la direction du palace est au courant. Si tous les clients faisaient pareil, où irions-nous ?

Pour notre compte, nous avons poussé jusqu'à la terrasse, endroit fort agréable : on y aperçoit les Marches. D'ici, la maison Dior vérifie chaque soir que telle actrice porte bien la robe qu'elle est venue emprunter. Parfois, c'est non. La star, changeant d'humeur, change aussi de parure, sans prévenir. C'est injuste, car la maison Dior se donne tant de peine. Dès janvier, elle tente de savoir quels seront les films sélectionnés, les acteurs présents. Pas évident : le festival ne donne sa sélection qu'en avril. Il faut traquer la rumeur. Puis le styliste Alexis Roche s'envole vers New York ou Los Angeles avec quelques robes spécialement créées. Les stars US veulent essayer. «Les Américaines sont plus pointues et plus précises que les Européennes», dit-on chez Dior.

Il faut aussi pister la maîtresse de cérémonie. Cécile de France a fait des essayages. Trop «carrée», la Belge. «Les robes lui plaisaient beaucoup, mais ça n'allait pas.» Victoria Abril, Sharon Stone ont, elles, porté du Dior. Comme Naomi Campbell, Paz Vega ou Eva Herzigova. Dior a aussi en stock du prêt-à-porter que l