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Libération
Interview

«Le cinéma est loin de s'uniformiser».

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CANNES 2005. Thierry Frémaux, directeur artistique du festival, dresse le bilan de sa sélection:
publié le 23 mai 2005 à 2h17
(mis à jour le 23 mai 2005 à 2h17)

Thierry Frémaux, 45 ans, délégué artistique du Festival de Cannes, chargé de composer les sélections officielles, achève sa cinquième édition à ce poste sensible.

Comment s'est déroulé le 58e festival ?

Très bien. Les festivaliers ont affiché d'emblée un air heureux que rien n'est venu troubler...

Son état d'esprit dominant...

Que le cinéma est un bien précieux, en particulier le cinéma d'auteur, qu'il est du rôle des festivals de le protéger. On a accompli notre mission en mettant en compétition des films audacieux comme ceux de Hou Hsiao-hsien, de Carlos Reygadas ou des Larrieu.

Le plus important : un beau film ou une star ?

Un beau film. On a beau gloser sur la futilité et le glamour cannois, ce dont on parle ici du matin au bout de la nuit, c'est de cinéma. Mais nous accordons une grande importance aux stars ou aux films événements, qui contribuent à la force de Cannes. Quand les stars sont dans des beaux films, c'est parfait.

Des surprises parmi les films a priori les plus attendus ?

Cette année, riche en grands noms, s'annonçait comme une cuvée de mémoire. D'où le risque de créer de la déception. Mais l'accueil réservé aux films a été magnifique. Et l'une des surprises est que le public, réputé exigeant et froid, s'est révélé chaleureux.

Le festival, est-ce toujours un état du monde via ses cinémas ?

Entre les films, il y a une lecture instructive à faire sur l'état du monde vu par les artistes.