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Libération

«Le Vol du phénix» & «En bonne compagnie»

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par BAYON
publié le 25 mai 2005 à 2h19

Dennis Quaid dans le remake d'un classique aéronautique : chic... En fait, passé une bonne exposition (chouette carlingue, crash sérieux ­ même si loin du piqué soufflant de Seul au monde), le Vol du Phénix 2005 n'apporte rien au thème, impeccablement cadré, épuisé et déposé en 1965 par l'auteur des Douze Salopards ou En quatrième vitesse.

L'atout maître de ce Phénix bis, Quaid, désormais retapé après décompensation carabinée (beurrée, cognée, rockée) d'après-split avec Meg Ryan, déçoit. Héros sans l'être du drame (pilote, autant dire leader, mais son «caractère» ombrageux s'avère beauf positif), pas vraiment désabusé, Dennis Quaid surjoue (avec des «yeahhhh» grégaires yankee qui abrutissent son physique marqué) ; au point de gâter ­ avec l'aide d'une réalisation certes exempte de préciosité ­ les occasions dramatiques émouvantes de rencontre.

Remarquable en regard est Giovanni Ribisi. Croisé d'Harry Langdon et de Peter Lorre, cet homoncule androgyne écrase le générique de sa distinction éteinte. Avec sa tête de grain de riz péroxydé, c'est lui Elliott le «phénix» du film.

Agréablement nazi, à l'instar du Hardy Krüger d'origine face à James Stewart, Elliott Ribisi (qu'on connut carabinier nain amant de Cate Blanchett terroriste rouge, dans Heaven en 2002) fait l'attrait par raccroc de ce western volant ensablé dans le désert de Gobi.

La côte Quaid remonte avec En bonne compagnie. Américonnerie réac et qualités farce mêlées, cette comédie de bureau («compagnie» s'entend au domest