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Libération

A Brive, le docu dope le moyen métrage.

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Des seize films en compétition, seuls les quatre documentaires échappaient à la lourdeur.
publié le 8 juin 2005 à 2h32

Le moyen métrage est-il un film de passage entre l'enfance d'un cinéaste et sa maturité ? C'est la question qui taraudait spectateurs et participants de la seconde édition de la manifestation corrézienne le Temps du cinéma, qui s'est achevée hier à Brive après cinq jours de projections et de débats.

Transition. Organisé par la SRF (Société des réalisateurs de films), ce jeune festival a choisi le moyen métrage comme prétexte à la rencontre de diverses cinématographies. Un cinéma singulier, naviguant entre le court et le long métrage, donc entre 22 et 90 minutes. Une durée aléatoire évidemment, étrangère aux salles de cinéma comme aux écrans télé, mais familière à de jeunes cinéastes qui ont déjà réalisé quelques courts et qui y trouvent une transition idéale pour se préparer à leur futur long. Une distance aussi où reviennent quelques cinéastes las du formatage télé ou cinéma. Une sorte de territoire d'essai mais aussi de réflexion.

La première édition fut prometteuse, l'an dernier, qui programmait la belle et rare trilogie de l'Ecossais Bill Douglas et révéla en France le premier film foudroyant de Julien Samani, la Peau trouée. Grand prix des Rencontres 2004, ce documentaire est sorti en salles à Paris il y a un mois. C'est encore une fois à cette rencontre tonique de plusieurs générations de cinéma que nous convient les programmateurs Sébastien Bailly et Katell Quillévéré. Une rétrospective de films de Chris Marker, présentée par le réalisateur de la Blessure, Nicolas Klotz