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Libération
Interview

Mes dates clés par John Waters

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publié le 8 juin 2005 à 2h32

1963. Première prise de LSD. Je sais désormais que tout ce que j'ai vu et subi à l'école, au collège, est vrai: le monde est totalement explosé. Et qu'à la fac ce sera pire encore !

1964. Influencé par Jean-Luc Godard, Walt Disney, Andy Warhol, Russ Meyer, Ingmar Bergman et Herschell Gordon Lewis, je commence à faire mes premiers films underground en 8 mm. Hag in a Black Leather Jacket, notamment, avec Mary Vivian Pearce. Bonne nouvelle : la fac s'avère effectivement pire que le LSD.

1965. A Baltimore, où j'ai vécu et vivrai toute ma vie, je deviens une sorte de beatnik.

1966. Ma première première a lieu dans une église, et j'aime cette ambiance toute baroque qui peut entourer la projection d'un film et la tension qui s'ensuit. Roman Candles, tourné en 8 mm, est ma collaboration initiale avec Divine. Avec d'autres, comme Mary Vivian Pearce, David Lochary, Mink Stole, Edith Massey, elle fait partie de ce petit monde excentrique et déjanté de la contre-culture à Baltimore. C'est avec eux que je tournerai ensuite la plupart de mes films.

1969. Après un autre court métrage en 16 mm, Eat your Make Up, je tourne mon premier long : Mondo Trasho. Durant le tournage, je suis arrêté pour «délit d'exposition indécente».

1970. Je réalise ma première atrocité sur celluloïd, Multiple Maniacs, l'histoire de lady Divine et de son amant, propriétaires d'un spectacle de foire où ils allument la cavalcade des perversions.

1972. Pink Flamingos fait sensation aux Etats-Unis. Ce qui est pour moi aussi