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Libération
Critique

Zoo dans l'inconnu.

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Par DreamWorks, l'échappée belle d'un lion, d'un zèbre, d'un hippopotame et d'une girafe.
publié le 22 juin 2005 à 2h41

Alex, lion débonnaire adulé des bambins, bichonné par des bipèdes attentifs à ses moindres caprices, est le roi des cabotins, coulant des jours heureux au zoo de Central Park. Tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes animaliers si son ami Marty, zèbre titillé par le démon de l'aventure, ne s'avisait de bousculer leur paradis bétonné. Quand, à l'instar de peccamineux pingouins se dandinant dans Manhattan, Marty se fait la belle, son pote et d'autres proches (une girafe mâle et une miss hippopotame) le rejoignent dans le port de New York: la grande vadrouille des quatre quadrupèdes se poursuit, d'errances en haute mer en robinsonnades sur une île peuplée de Lémuriens très allumés.

Présenté en avant-première au festival international d'Annecy, Madagascar, d'Eric Darnell et Tom McGrath, a d'ores et déjà distancé les légions intergalactiques de George Lucas, reléguées en troisième place au box-office américain. Dotés des techniques les plus avancées de l'animation informatisée, les orfèvres de DreamWorks, prêchant le retour aux sources, se sont efforcés de retrouver, en trois dimensions, le «look» et le délire burlesque des cartoons d'antan. Un regain squash and stretch («écrasement et étirement») via logiciels, déjà revendiqué par l'entreprise rivale Pixar lors du lancement des Indestructibles. Mais si leurs pérégrinations dans la Grosse Pomme offrent pas mal d'attraits, les performances de nos quatre mousquetaires dans des contrées plus exotiques sont moins mirifique