Le sujet croisé des deux comédies noires du jour est la famille américaine, blanche, yuppie, raciste, autiste, papa, mum, chie-chien, dieu-dieu gniards et vieux en option.
Amityville, film d'horreur prétendu, selon son titre original «The Amityville Horror» est une blague avérée dès le rituellement farceur «D'après une histoire vraie» du générique. Une bonne pinte de rire jaune (ou rouge) s'ensuit. Sur l'air d'«Il n'y a pas de mauvaises maisons, il n'y a que des gens mauvais», le nanard au sang ressert à l'identique le dernier De Niro mal cuit, Trouble Jeu, qui lui-même repassait le modèle déposé cent fois revu; Poltergeist, en descendance de Psychose.
Des Indiens ont été tués une fois pour toutes sur les lieux, dans des conditions d'atrocité innommable, par les occupants fondateurs (entendre, en toute psychologie primaire red-neck: des pionniers autrement dit tout le peuple d'aïeuls usurpateurs colons spoliateurs génocidaires de l'autoproclamé «nouveau monde» bushien); leurs âmes sans sépulture hantent la baraque: clignotements, courts circuits, portes ouvertes, mouches, fissures cabalistiques, voix, visions.
Un des ressorts comiques de la granguignolade Amityville, à ce propos, est la modernité de ses «esprits»; branchés réveils électroniques ou net, c'est à croire qu'ils suivent des stages de mise à niveau technologique dans le monde des Others (autre variante creuse du même).
On a parlé de clebs en avant-propos; massacrés à coups de hache en pleine truffe dans Amityv