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Libération

«Amityville» & «Sa Mère ou moi».

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par BAYON
publié le 29 juin 2005 à 2h47

Le sujet croisé des deux comédies noires du jour est la famille américaine, blanche, yuppie, raciste, autiste, papa, mum, chie-chien, dieu-dieu ­ gniards et vieux en option.

Amityville, film d'horreur prétendu, selon son titre original ­ «The Amityville Horror» ­ est une blague avérée dès le rituellement farceur «D'après une histoire vraie» du générique. Une bonne pinte de rire jaune (ou rouge) s'ensuit. Sur l'air d'«Il n'y a pas de mauvaises maisons, il n'y a que des gens mauvais», le nanard au sang ressert à l'identique le dernier De Niro mal cuit, Trouble Jeu, qui lui-même repassait le modèle déposé cent fois revu; Poltergeist, en descendance de Psychose.

Des Indiens ont été tués une fois pour toutes sur les lieux, dans des conditions d'atrocité innommable, par les occupants fondateurs (entendre, en toute psychologie primaire red-neck: des pionniers ­ autrement dit tout le peuple d'aïeuls usurpateurs colons spoliateurs génocidaires de l'autoproclamé «nouveau monde» bushien); leurs âmes sans sépulture hantent la baraque: clignotements, courts circuits, portes ouvertes, mouches, fissures cabalistiques, voix, visions.

Un des ressorts comiques de la granguignolade Amityville, à ce propos, est la modernité de ses «esprits»; branchés réveils électroniques ou net, c'est à croire qu'ils suivent des stages de mise à niveau technologique dans le monde des Others (autre variante creuse du même).

On a parlé de clebs en avant-propos; massacrés à coups de hache en pleine truffe dans Amityv