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Libération
Interview

«Etablir un lien avec le cubisme».

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publié le 20 juillet 2005 à 3h02

Tokyo de notre correspondant

A l'occasion de la sortie en France de Blood & Bones, Takeshi Kitano explique le tournage de son nouveau film, la relation qui le lie au public européen et les liens entre le Japon, la Chine et la Corée.

«Blood & Bones» est un concentré des relations tendues entre le Japon et la Corée du Sud...

En tant qu'homme de culture, je mets tout en oeuvre pour contribuer à entretenir de bonnes relations entre le peuple japonais et les peuples chinois et coréen. Mais à cause de ces problèmes d'histoire et de manuels scolaires, nos relations sont dans un piteux état. La jeunesse japonaise actuelle n'a pas été éduquée dans la haine des Chinois et Coréens. Je crains hélas qu'une partie des Chinois et Coréens soient victimes d'un lavage de cerveau. On ne leur enseigne que les atrocités commises par l'armée impériale. Quand les produits culturels japonais étaient encore interdits en Corée du Sud, mon film Hana-Bi était tout de même sorti sur les écrans à Séoul. Zatoichi a aussi reçu un bon accueil du public coréen. Toute ouverture est bonne à prendre.

De nouvelles envies en tant que réalisateur ?

En ce moment, ma priorité, c'est le tournage d'un film très personnel, le premier où je me préoccupe enfin de moi-même. Je ne peux rien dévoiler sinon qu'il s'agit d'un film d'aventures, qui me tient à coeur. D'ordinaire, dans mes films, différents personnages donnent un sens à l'histoire. Cette fois, je ne suis troublé par aucun autre rôle, sinon le mien. Ce film est un rés