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Libération
Critique

Histoires de fantômes à tics ou choc

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Cousu de fil blanc, «la Porte des secrets» avec John Hurt et Gena Rowlands. Mieux, «Marebito».
publié le 3 août 2005 à 3h11

C'est l'été des revenants. Morts vivants d'un côté (Shaun of the Dead, Land of the Dead), fantômes de l'autre (Dark Water format US, la Porte des secrets, Marebito, l'Avion, à la limite), certes unanimement fondés sur des motivations anxiogènes, mais agrémentés à toutes les sauces : parodique, politique, sociale, fantasmagorique, superstitieuse, puérile, névrotique...

Cette semaine, en attendant le grand retour des zombies de Romero (mercredi prochain), la place est laissée libre aux ectoplasmes qui, des tréfonds de la Louisiane aux sous-sols de Tokyo, voudraient nous mettre le trouillomètre à zéro. Tant bien que mal... Rayon bricolage, la Porte des secrets a beau tout tenter en matière d'huisserie, inutile de nous prendre pour des gonds. A plusieurs reprises, d'ailleurs, une même phrase revient, méthode Coué qui confine au constat d'impuissance : «Ça ne marche pas si on n'y croit pas.»

Vaudouisant. Justement, pas un seul instant on ne mord à l'hameçon de ce suspense gothique qui pulvérise les records en matière de poncifs et autres calembredaines vaudouisantes destinées à faire avaler les pires couleuvres. Poudre, craie, soufre, sang, viscères, cheveux, os, blues antédiluvien, incantations, tableaux lugubres, bocaux visqueux, candélabres... Tout au plus sourit-on à la déco de la sinistre bicoque, épicentre du drame, qui rappelle le manoir hanté de Disneyland Paris. A ceci près que le propos se veut résolument haletant, à travers les investigations d'une infirmière qui, au che