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Libération

Depuis les attentats, Londres tourne au ralenti.

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Les sociétés de production s'interrogent face au risque terroriste.
publié le 10 août 2005 à 3h15

Londres intérim

Le 21 juillet, Woody Allen filme dans un restaurant marocain de Golborne Road, au nord de Notting Hill, une scène de son dernier film (au titre ­ habituellement à ce stade ­ pisse-vinaigre de Untitled Woody Allen Fall Project 2006), avec Scarlett Johansson dans le rôle d'une jeune Américaine s'amourachant d'un aristocrate anglais (Hugh Jackman). Des habitants du quartier font de la figuration. Parmi eux, on aurait pu trouver Moktar Said Ibrahim, son ami Ramzi Mohammed et son jeune frère Wahbi. Les jeunes gens n'habitent pas loin et aiment se retrouver chez Lisboa Patisserie, jouxtant le restaurant de tajine de monsieur Hassan. Mais ce jour-là, selon Scotland Yard, les trois amis sont occupés avec deux autres compères à faire exploser trois rames de métro et un bus dans le coeur de la capitale britannique.

Aperçu. Quand la première vague d'attentats touche la capitale anglaise, peu avant 9 heures le 7 juillet, Woody Allen filme déjà dans le centre. Et il n'est pas le seul. «Londres est le troisième plus gros centre de production de cinéma au monde. Tous les jours, près de 27 équipes de tournage filment dans ses rues», précise-t-on à Film London, agence supervisant et aidant les productions en tournage. Bref aperçu : dans le quartier de Primrose Hill, au nord de Regent's Park, Anthony Minghella tournait la dernière grande machinerie Miramax, Breaking and Entering avec Jude Law et Juliette Binoche. EuropaCorp, la société de production de Luc Besson, a mis le 11 ju