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Libération
Portrait

Owen Wilson a du nez.

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En sept ans, ce blondinet est devenu la nouvelle coqueluche américaine.
publié le 10 août 2005 à 3h15

Los Angeles correspondance

Lors de la sortie de Rushmore à Austin en 1998, Wes Anderson et Owen Wilson ont tenu plusieurs jours une guérite dans la rue. On pouvait leur poser des questions sur le film qu'ils avaient écrit ensemble. C'est le même esprit d'entreprise qui anime leur héros, Max Fisher. Anderson a filmé dans sa propre école secondaire, à Houston, mais le campus de Rushmore était plus près encore de celui de St. Mark's, à Dallas, d'où le jeune Owen s'est fait renvoyer (comme Max Fisher). Son père, Bob, siégeait pourtant au conseil d'administration. Mais l'académie militaire de Roswell fut plus déterminante encore. Le «phare de la prairie», comme l'a appelée le romancier Paul Horgan, a produit plus d'excentriques que toute la concurrence. Roswell est aussi la capitale des soucoupes volantes, ceci expliquant peut-être le côté lunaire du jeune Wilson, mais aussi l'aspect orbital et intime du monde qu'il a créé avec son ami de fac Wes Anderson.

Fixette. Les frères Wilson, Andrew (l'aîné), Owen et Luke (le cadet), sont tous dans le cinéma ­ et dans leur dernière entreprise, The Wendell Baker Story, à sortir prochainement. Mais seul Owen a réussi à développer un personnage identifiable, devenant en cinq ans une coqueluche de multiplexe. Anderson fait certes une fixette sur les gros pifs (Cassel, Hackman, Schwartzman...), et les Wilson ont tous le nez cassé, mais Owen plus que les autres. Du moins est-ce le nez le plus célèbre d'Hollywood aujourd'hui, cassé plusieurs fois