Pour pouvoir considérer Serial Noceurs comme le meilleur film américain de l'été, il faut : 1) être abruti par toutes les conneries, remakes et sequels estivales qui ont laissé les salles à demi désertes ; 2) s'être abstenu de voir le pire de la nouvelle comédie américaine, c'est-à-dire les frasques du frat pack (groupe d'acteurs composé de Vince Vaughn, Owen Wilson, Ben Stiller, Will Ferrel, Luke Wilson et Jack Black), d'Old School à Starsky et Hutch. Il n'est pas question d'auteurs ici, ni même de stylistes, comme le sont les Wes Anderson, David O. Russell ou Fred Roos. Le réalisateur de cette farce faisandée, David Dobkin, est ancré dans la médiocrité : un coup d'essai peu probant (Clay Pigeons, en 1998, déjà avec Vince Vaughn) et Shanghai Kid II (2003), deuxième des pitreries américaines de Jackie Chan, déjà avec Owen Wilson. Les scénaristes, Bob Fisher et Steve Farber, sont des nouveaux, issus de récentes sitcoms. Qui dirige l'avion, alors ? Et pourquoi rit-on à ce film à s'en dévisser l'anus ?
Excentrique. John (Wilson) et Jeremy (Vaughn), deux avocats célibataires revendiquant complètement leur immaturité, ont un plan infaillible pour tremper leur boudoir à l'oeil : ils s'invitent aux mariages, dont ils deviennent les boute-en-train, séduisent familles comme demoiselles d'honneur, et recommencent le week-end suivant. Arrive le Superbowl du mariage : un frottis de la haute auquel le ministre de l'Economie, Cleary (un improbable Christopher Walken), prête sa stature et l