La rentrée tourne la page, du moins l'espère-t-on, sur un été guère gratifiant, au plan économique, pour les salles en général (33 % d'entrées en moins en juin, 10 % de moins en juillet) et pour les films français en particulier. Le seul vrai champion tricolore de la saison, les Poupées russes de Cédric Klapisch, a amassé 4 millions de spectateurs depuis le 15 juin. La seconde réussite franco-estivale, le Transporteur 2 de Louis Leterrier, sorti le 3 août, a juste franchi le cap du million d'entrées. Côté américain, en revanche, le club des plurimillionnaires a continué de s'épanouir sous le soleil : 3,3 millions d'entrées pour la Guerre des mondes, 3,2 millions pour Charlie et la chocolaterie, 2,6 millions pour Mr & Mrs Smith, 2,1 pour les 4 Fantastiques.

En berne. Maître chez lui, le cinéma américain n'a pas trouvé non plus la saison clémente. De part et d'autre de l'Atlantique, en fait, les scores nationaux sont en berne, mais pas de même portée.

En France, la période juillet-août reste considérée comme morne plaine par les distributeurs. Du coup, la proportion des sorties françaises est seulement de 38 % en juillet et de 33 % en août, alors que l'équilibre mensuel moyen est de 20 films français pour 14 films américains. Les statistiques permettent seulement de noter que, globalement, la situation (40 % de part de marché française sur les sept premiers mois) est meilleure qu'en 2004 (37 %). Après une année 2004 record (195 millions d'entrées), la pente des entrées 2005 appa