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Libération

«The Jacket» & «Cadeau du ciel».

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par BAYON
publié le 7 septembre 2005 à 3h34

The Jacket (et non Jacket ­ titre «français»), signifiant exactement «la camisole», qui eût donc dû nommer la chose, est le bon film secondaire de cette reprise.

L'histoire reconduit un de nos thème-et-variations métaphysiques favoris, sur l'air spirite des précédents 6e Sens et l'Effet papillon ­ voire Coma antérieur de Frédéric Dard. Soit un thriller subconscient dans la lignée de Cell, en HP pénitentiaire revu de Vol au-dessus d'un nid de coucous.

Adrian Brody, revenant (littéralement) du front amnésié et plus kafkaïen que nature, mène l'enquête. Un bricorama chimique de psychiatrie lourde lui tenant lieu de Machine à remonter le temps, avec l'aide involontaire d'un shrink sadique (Kris Kristofferson) il extrait du futur, du fond d'un caisson de contention, de quoi altérer le continuum espace-temps pour sauver le passé. Au risque d'y passer lui-même.

Touché par la question du salut là posée, on pleure aux bons moments, crâniens, ce qui vaut bon point ­ et n'exagérons rien non plus.

Moins subtil, Cadeau du ciel est un fourre-tout mafieux géorgeo-israélien pas mal fourré (plus de chatte que de surin). Traitée en comédie noire, c'est une peinture de «milieu» tenant approximativement celui de Little Odessa et Mean Streets (les Affranchis serait beaucoup dire) à Tel-Aviv.

L'impression dominante est que les «Affreux, sales et méchants» immigrés ripoux sujets du film n'ont rien à branler de l'haaretz ou assimilé aliya, là strictement pour racketter, queuter, embrouiller et trafiquer