En regard de ce qu'on pouvait en appréhender, ce Dernier Signe est un bon petit nanard français de la semaine, mi-Gothika mi-approchant US spirite de routine à la Trouble jeu.
Certes l'argument est maigre et le scénario, faute de fluide comme de biscuit dramatique, menace inanition, mais le pique-nique ne manque pas d'amuse-gueule, condiments.
Pour commencer, la distribution. Tout est à l'affiche, curieuse. Soit Andie McDowell, Samuel Le Bihan et Tim Roth. «Cherchez les erreurs», ironisent les mêmes qui sortent à la fin en disant : «On attend toujours le début.» Mais non. Samuel Le Bihan («The Bihan», galègent nos esprits forts, puisque la VO The Last Sign parle english plus ou moins doublé), Le Bihan donc, qui a une réputation si déplorable en son pays, n'est pas mal bien que moins en valeur là que dans son titre de référence Fureur.
On dirait le fils de Montand, de Van Damme, de Bernie Bonvoisin (Trust) et du Jojo national d'où l'embarras qui en resterait. Dans la complexion (mince ou épais ?) ou la coiffure (nuque au carré, dessus en tapon). Mais le sourire porte par éclats, de trois-quarts. Dépeigné à façon et sapé salopette, le Le Bihan passerait bien en Amant de lady Chatterley.
Andie McDowell, lady plus Chatterley que nature de la livraison, menaçant décharné hystérique, l'oeil azur vrillé en «8» cabalistico-signalétique comme sur un anneau de Moebius psychique, est à gifler plusieurs fois (en soi ou en situation visitée), mais elle occupe assez opérationnellement c