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Libération

Le Venezuela décidé à ne pas rester en plan

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Une loi va être adoptée favorisant la production nationale.
publié le 20 septembre 2005 à 21h16
(mis à jour le 21 septembre 2005 à 3h46)

Caracas correspondance

L'histoire du cinéma au Venezuela se situe à quinze kilomètres à l'est de Caracas. Son passé ressemble à cet immense terrain plus ou moins vague. Beaucoup espèrent pourtant que son futur est là lui aussi: début 2006, la Villa du ciné est censée y ouvrir ses portes. Le chantier laisse entrevoir ce que sera le bâtiment : deux énormes cubes accueilleront des studios de 400 m2, équipés du matériel de postproduction le plus moderne. Les cinéastes vénézuéliens n'auront ainsi plus à s'expatrier pour achever leurs films. Un projet soutenu par Francisco Sesto, architecte tombé amoureux du cinéma et devenu l'an passé le premier ministre de la Culture vénézuélien.

Trente ans de marasme. Pour l'heure, le cinéma au Venezuela est plutôt à l'image de ce multiplexe, à quelques encablures du terrain vague. De belles salles, mais où 98 % des films projetés sont des blockbusters hollywoodiens. Les derniers succès ­ au-dessus de 1 million d'entrées, dans un pays de 25 millions d'habitants ­ s'appellent les 4 Fantastiques, Shrek 2 ou la Passion. Et dans les 350 salles du pays les recettes se font plus souvent en vendant du pop-corn et des boissons que des tickets de cinéma. Seul moyen de voir autre chose : fréquenter la cinémathèque et les trois salles art et essai de Caracas. Ou se précipiter lors des festivals annuels espagnol et français. Swimming-pool ou l'Auberge espagnole ont ainsi récemment connu de beaux succès d'estime.

Dans ce contexte, difficile d'exister pour la m