En apprenant, le 20 septembre, que le film français envoyé concourir aux Oscars 2006 serait Joyeux Noël, d'aucuns ont peut-être pensé que la France adressait, un peu en avance, une sorte de film-carte-postale-de-fin-d'année à l'Académie américaine. Les cinéphiles auront noté, eux, que ce film imprévu, signé Christian Carion (auteur du succès Une hirondelle a fait le printemps en 2001), avait fait l'objet, hors compétition, d'une présentation à grand tralala sur la Croisette : la projection se déroula en présence de vingt-cinq ministres européens de la Culture réunis autour de Renaud Donnedieu de Vabres et de Viviane Reding, commissaire européenne à la société de l'information. Ce qui impliquait déjà quelque adhésion institutionnelle et une certaine ampleur adaptée aux célébrations politico-oecuméniques. Le sujet ? Une fraternisation franco-germano-écossaise pendant la guerre de 14, un 25 décembre, le temps d'un chant de Noël au-dessus des tranchées. Mais ceux qui voudraient voir... devront attendre le 9 novembre, date de sortie générale du film dans l'Hexagone (450 copies annoncées).
Sortie «technique». Pour l'heure, en effet, seul le Regency, à Saint-Pol-sur-Ternoise (Nord-Pas-de-Calais), a eu le privilège de mettre Joyeux Noël à l'affiche, depuis mercredi dernier et jusqu'à hier soir. Une faveur que le producteur, Christophe Rossignon, a organisée en guise de remerciement à la région, qui a cofinancé le film à hauteur de 1,5 million d'euros. Cette petite semaine d'avant-pre