Menu
Libération

«PTU», «Vive la vie» & «la Main au collier».

Article réservé aux abonnés
par BAYON
publié le 12 octobre 2005 à 4h04

Notre point de chute du jour est la Main au collier. Grâce à PTU et Vive la vie.

PTU n'a rien du «chef-d'oeuvre» prévendu à grand renfort de rédactionnels. C'est un plat de nouilles fumeux (le suçage de lamen est l'«action» centrale, avec la tabagie du poussah-titre), autour d'un pistolet, d'un pâté de maisons la nuit, de déchets, de trois pelés et un tondu, flics ou loubards. L'un «boule de nerfs», l'autre lardé, tous se font suer à jouer l'acteur, pour un total «mortellement chiant» (une cinéphile colère). «L'école de Hongkong» ? Concon, oui.

A côté, Vive la vie ne pouvait qu'être mieux. Trois gags, un mot ou deux, un casting : le Pérou. Pour autant, le film se cherche, avec son titre. Entre psychomédie et mélo, le boulevard flotte, tels les rôles. L'ergo-clown confident se voit DRH ; le dirigeant égaré préfère un ragondin à un canon ; la mourante veut baiser à (au) bloc.

Hypocondre mastoc, Bourdon, sans barbe ni enjeu clair, n'est à son affaire que dans la scène du 2 hospitalière à la clef ; où il sort assez bien son bout rimé, sur l'air du kiki coincé «en train de se nécroser», pour faire pouffer sa partenaire. Les deux frères se font désirer. Verdict du voisin de derrière à 22 h 30 : «J'étais sûr qu'il était minuit.»

Sur quoi on passe donc à la Main au collier (et sur le cinécalembour hors sujet) : l'entourage de deux quadras divorcés se mêle, en toute vulgarité incestueuse puritaine, de les recaser à coups de web-annonces roses et condoms.

La marivaudasserie US prend corps