Un ministre français de la Culture (Renaud Donnedieu de Vabres), une commissaire européenne (Viviane Reding, responsable de l'audiovisuel et de la société de la communication), des hauts fonctionnaires (nationaux ou communautaires) en veux-tu en voilà, des cadres industriels à foison (de France Télévisions à Canal +, en passant par Thomson ou France Télécom), sans oublier, évidemment, les cinéastes... Il y aura, comme d'habitude, du beau linge ce week-end aux 15es rencontres cinématographiques de Beaune, rendez-vous traditionnel du gratin audiovisuel remué par le lobby de l'ARP (Association des auteurs, réalisateurs, producteurs). N'y manquera quasiment que Condoleezza Rice : malgré l'intérêt actif dont elle s'est prise pour les choses culturelles, et le fait qu'elle soit venue le manifester à Paris le 14 octobre, la suave secrétaire d'Etat américaine n'a pas inscrit le raout bourguignon à son planning. Parions que cela n'empêchera pas les congressistes de lui casser du sucre sur le dos...

Croisades. Depuis les combats du Gatt pour la reconnaissance de l'exception culturelle, Beaune est le fer de lance des croisades contre l'hégémonie audiovisuelle américaine. On compte bien y fêter, vendredi, l'adoption de la nouvelle «Convention pour la diversité culturelle», que l'assemblée plénière de l'Unesco devrait, sauf grosse surprise, voter demain matin. Massivement approuvée lundi en commission culture, malgré les manoeuvres d'intimidation de Condoleezza (qui a écrit aux ministres