Le billet de 20 euros à la place du paillasson volé, l’entrée en scène rappelant la tournée de 1989 sur l’Horloge (d’après Baudelaire) et le banc sous ses fenêtres quand elle habitait près de la place Iéna... Les fans sont formels : Lauren c’est Mylène. Car si, pour son deuxième long métrage, Emmanuelle Bercot a changé nom, prénom, couleur de cheveux et mascotte (une biche à la place d’un singe), elle a conservé l’essentiel de ce qui lie un fan à son idole, ces deux syllabes dont Bertrand Lepage, premier manager de Mylène (Farmer) mais aussi de Buzy et Jackie (Quartz), disait qu’elles étaient indispensables au culte, notamment à l’heure des cris scandés du rappel. Une marque de dévotion pouvant aller loin dans le cas de Mylène Farmer : on se souvient du meurtre du standardiste de Polydor par un fan qui s’était vu refuser l’entrée de la maison de disques où il pensait trouver la chanteuse rousse. En revanche, selon Christophe-Ange Papini, qui publie ces jours-ci son blog (Fou de Mylène Farmer, deux années à l’attendre, K & B Editions), les fans que l’on voit cracher dans Backstage sur la limousine de Lauren Waks seraient plutôt ceux de Madonna, radicalisés à force d’être mis à l’écart.
«Les plus grandes stars travaillent sur le mystère et le manque, donc se montrent peu. Elles ne donnent aucun autre accès que le fantasme», note Jean-François Kowalski, de K & B Editions. 22 ans, cet ancien fan de Mylène Farmer a su combler cette absence médiatique : premier site Interne