Révélé par Dobermann, Jan Kounen a suivi une route peu ordinaire, dilapidant des sommes considérables pour un Blueberry défoncé que personne n'a compris. Depuis, il a comme qui dirait «vu la lumière» et consacre son activité de cinéaste précocement maudit au chamanisme et à la spiritualité alternative à goût de chanvre. Dans Darshan, il se laisse étreindre par une gouroute indienne archicélèbre jetant les foules dans des transes d'amour aux chakras dilatés. Autre bizarrerie de la semaine, The Weather Man de Gore Verbinski que la Universal sort à coup de pied au cul (6 copies/France !) faute de «cible potentielle». Comme Verbinki est quand même l'homme qui a fait le Pirate des Caraïbes (dont il tourne la suite) et que l'acteur principal est Nicolas Cage, on est devant un cas intéressant d'accident industriel dont les financiers de la major tentent de limiter les dégâts. Il faut avouer que cette histoire d'un monsieur météo humilié, fils de grand ponte du journalisme (Michael Caine, idéal de froideur méprisante), divorcé, toisant la réussite américaine du haut de son ratage houellebecquien n'est pas facile à placer en vitrine.
Après No Man's Land, le jeune Bosniaque Danis Tanovic revient pour l'Enfer, adaptation d'un scénario inédit de Krzysztof Kieslowski avec un casting réunissant Emmanuelle Béart, Marie Gillain et Karin Viard dans le rôle de trois soeurs traumatisées par le suicide de leur père.
Jack, 17 ans, a lui aussi perdu son papounet et il est devenu un skateur à probl