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Libération

L'Inde, bastion bollywoodien

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Les officiels français veulent croire que des brèches s'ouvrent dans ce marché gigantesque.
publié le 14 décembre 2005 à 4h57

Panjim (Goa, Inde),

envoyé spécial

Y aurait-il enfin un moyen d'ouvrir une brèche française dans la forteresse indienne ? Pas évident. Les Indiens ne déscotchent pas de Bollywood, l'industrie la plus prolifique au monde avec une moyenne annuelle de mille productions. Et malgré le lobbying des majors américaines, les films étrangers ne dépassent pas 10 % des 3 milliards d'entrées annuelles. La France, pourtant, est convaincue qu'il est possible de s'y faire une place. «L'apparition d'une classe moyenne de plus en plus ouverte sur l'extérieur, et l'explosion des multiplexes offrent de nouvelles perspectives», affirme Mohammed Bendjebbour, attaché à l'audiovisuel de l'ambassade de France.

D'où une présence massive à la 36e édition du Festival indien du film international, qui se tenait dernièrement à Goa. Neuf films présentés (dont l'Enfant des Dardenne belges), la présence d'Alain Corneau dans le jury, une rétro Isabelle Huppert, une délégation de haut vol et une journée «Rendez-vous with French cinema» : l'Hexagone faisait quasiment office de vedette. Climax : la projection officielle d'Astérix et Obélix : mission Cléopâtre, avec tapis rouge, mur de photographes et soirée littéralement pharaonique (soldats romains, colonnes géantes et sphinx en carton-pâte).

Bouchées doubles américaines. Certes, les délégués du festival sont loin d'être représentatifs du spectateur indien lambda. Mais le lendemain, la projection publique du même Astérix 2, en plein air, sur écran géant, et surtou