Los Angeles correspondance
Quand le producteur de télé Mick Garris a proposé à Joe Dante de tourner un épisode pour sa série Masters of Horror, qui passe en ce moment sur la chaîne câblée Showtime, le géniteur des Gremlins n'a pas hésité. Le budget était limite absurde, un tournage en dix jours les mêmes conditions que Roger Corman lui avait accordées en 1976 pour son premier film, Hollywood Boulevard. Mais Garris (qui s'est d'abord fait connaître dans le métier en dirigeant des featurettes behind the scene sur des films comme Hurlements ou les Aventuriers de l'arche perdue) offrait cette denrée rare aujourd'hui : la liberté de ton, de sujet, de contenu, et le mythique final cut. Ils ont été nombreux à marcher : Dario Argento, John Landis, John McNaughton, John Carpenter... Mais personne n'a fait un truc aussi percutant que Homecoming. Selon le critique Bill Krohn, lorsque l'épisode d'une heure a été montré récemment au festival de Turin, le film a reçu une ovation de dix minutes. Et les déclarations d'impôts de Joe Dante seront probablement épluchées avec soin en mars.
Imaginez un «consultant politique» employé à la Maison Blanche par une version à peine déguisée de Karl Rove, le marionnettiste de Bush et balanceur d'agents de la CIA. Imaginez une amazone des médias calquée sur l'éditorialiste Ann Coulter, conne hystérique auteure du best-seller How to Talk to a Liberal, qui récemment encore défendait la mémoire du chasseur de sorcières McCarthy en l'appelant «un grand Amér