Appelez-moi Kubrick démarre avec une scène, qui, pastichant Orange mécanique, place le propos entre comédie barjo et hommage. Mais on déchante illico, dès qu'on découvre la finalité de la démarche : quand deux ex-bras droits du défunt cinéaste (Brian Cook et Anthony Frewin, ici respectivement réalisateur et scénariste) rament à l'unisson pour raconter la vraie vie d'un aigrefin qui se fit longtemps passer pour Kubrick himself, cela donne un film laid, d'une insigne gaucherie. La faute aussi à John Malkovich, qui, dans le rôle principal, surjoue une vieille folle alcoolique, odieuse et pathétique, sans garde-fou.
Deux sorties techniques pour des films américains. UIP sort sur moins de dix copies, Bad News Bears de Richard Linklater, une comédie sur le milieu du base-ball avec Billy Bob Thornton en entraîneur d'une équipe de jeunes crétins. Il s'agit d'un remake d'un film homonyme de 1976. La Fox, de son côté, ne mise que dix copies sur Basket Academy, comédie avec Martin Lawrence qui joue l'entraîneur d'une équipe de jeunes crétins.
Mieux mis en valeur (affichage maousse dans nos villes), Une vie inachevée est signée du Suédois Lasse Hallström, auteur d'un fameux Ma vie de chien en 1985. Il s'est orienté depuis dans le giron hollywoodien vers un académisme en pantoufles de luxe avec casting-chevilles enflées (cette fois Jennifer Lopez, Robert Redford et Morgan Freeman). Drame familial dans le cadre fastueux du Wyoming avec le beau Bob en fermier rancunier.
En provenance d'Iran,