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Libération

«Une vie inachevée» & «Temps réel».

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par BAYON
publié le 11 janvier 2006 à 20h02

Une vie inachevée, film de même, est tourné en gérontoscopie, au fil d'un script réac mou comme un bas de laine. Dans une scène clef, deux coq-boys traitent le héros à Stetson de «vieux con», ce qui leur vaut une tannée immédiate de pépé fâché, en vérification de sa connerie sénile supposée démontée.

Les héros vieux chnoques sont Robert Redford et Morgan Freeman. Lié par un secret honteux, au risque du quiproquo («Vous êtes homos, non ?» dit une fille), leur duo cabote en roue libre. L'un physiquement cuit mais «toute sa tête» et l'autre, luttant de toute sa volonté pionnière avec l'ange de l'alcoolisme anonyme, déconnent pagnolesquement sur un banc au couchant.

Le décor commode mobilise un simple ranch qui a survécu à ses occupants et au progrès, dans le Wyoming, région offrant des panoramiques avantageux. En guests, un transfuge ursidé de Grizzly Man, un tapir, une vache aux pis traits trois fois (ffrt-frrt-frrt), des chats dans l'arbre, un gradé aux yeux de gendre idéal, et un fumier.

Le film croise Ce sacré grand-père et l'enfant, L'homme qui murmurait à l'oreille des rivières et Enough, la revanche des femmes battues de Jennifer Lopez, ici rebattue. Comme il est question de deuil, le vieil homme qui enseigne l'équitation à la fillette murmure à une tombe.

Les fautes de tact relevables sont : une coucherie roulante, et les deux bourre-pif impliquant le vieux con qui en a encore dans les fontes. Les bons coups sont ceux qu'échangent «G. Lo» et son CCCCC (con de conjoint-cuveu