Menu
Libération
Critique

Drôle de Driessen

Article réservé aux abonnés
Tir groupé animé, à base de minicomédies pour adultes, de perles persanes et d'un «Chaperon» de synthèse.
publié le 25 janvier 2006 à 20h09

Les drames de Driessen, des perles persanes et un conte californien : l'animation est à la fête cette semaine, offrant une palette très diversifiée. D'abord, Des histoires pas comme les autres, de Paul Driessen, se déploie en une cascade de courses-poursuites et de coups tordus aux trousses d'un trio de fugitifs et permet de découvrir l'univers hilarant autant qu'inquiétant de ce cinégraphiste indépendant d'origine néerlandaise.

Floraisons. Minimalisme et unanimisme sont ses constantes apprises au contact du maître McLaren au sein de l'ONF de Montréal. Ce dessinateur itinérant anime à tout vent (sur papier puis sur tablette graphique). Ses mini-comédies et drames drolatiques, ses paysages et personnages (de tout poil et plume), ses trognes au trait tremblotant (en résonance avec une trame sonore très élaborée) perdurent depuis des décennies, internationalement acclamées dans les festivals. Les linéaments de ses héros lunatiques, qui s'apparentent aux graffitis tracés en marge des manuscrits, ont la vivacité et la spontanéité d'un premier jet arrosant la page blanche de l'écran. Avec aussi les floraisons et déploiements polychromes du court métrage Une vieille boîte, rappelant l'époque où il fit ses premières armes, dans un studio londonien, aux alentours de Mai 68, à bord du Scopitone de Yellow Submarine.

En espérant d'autres programmations des courts métrages de Driessen (la plupart s'adressant plus aux adultes qu'aux tout-petits), les plus jeunes apprécieront sans conteste t